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Pourquoi une thèse sur le handicap ? (1)

Pourquoi une thèse sur le handicap ? (1)

Cette question m'a été posée récemment par ma directrice de thèse et j'imagine qu'un bon nombre de doctorants doive se la poser à un autre dans leur parcours.

Il faut savoir plusieurs choses avant de commencer. Je suis en Sciences de l'Homme et de la Société et j'ai un parcours particulier. Je suis passé de la psychologie clinique aux sciences de l'éducation pour terminer mon parcours en sociologie. Comme quoi, il n'existe pas véritablement de barrière entre les disciplines. Ce qui fait que j'ai une vision pluridisciplinaire de ce que je fais et effectivement lors de la soutenance de mon contrat doctoral ( qui n'est pas ma soutenance... je suis en première année de thèse), le directeur de l'école doctorale m'avait posé la question de savoir si mon parcours ne serait pas une gêne pour ma recherche.

Cette question m'avait alors déstabilisé. Parce que je n'avais, jusqu'à ce jour pas réfléchi à cette problématique. Pour tout vous dire, j'ai suivi le chemin qui s'offrait à moi en profitant des opportunités. J'ai choisi la Psycho "par défaut", parce que je ne voulais pas être avocat, je ne voulais pas être médecin, je ne voulais pas travailler dans un bureau et passer le reste de mon existence à effectuer un travail à la chaîne épuisant.

Alors, la psycho, pourquoi pas ? Mais généralement, on ne fait les choses véritablement par hasard. Il y a une théorie populaire qui veut que l'on aille en psycho pour résoudre nos propres problématiques inconscientes. Mais si on n’y tire pas un intérêt et une certaine passion, la résolution des problématiques inconscientes ne suffit pas. Pour affronter l'adversité, les stages en hôpital psychiatrique, il faut une certaine empathie. J'ai cette empathie et c'est ce qui m'a permis de tenir pendant 4 ans jusqu'au début du Master 2, même si chaque année, j'avais envie de changer d'orientation.

Mais comme on le sait, plus on s'implique émotionnellement dans une voie, plus il est complexe de s'en sortir. On a investi trop de temps pour s'arrêter là, en si bon chemin. C'est un stage en centre spécialisé dont je tairais le nom qui m'a fait cet électrochoc dont j'avais besoin à cette époque. Je travaillais avec des personnes atteintes de démence de type Alzheimer. Le mémoire que j'ai fait cette année durant ce stage était vide de sens, basé sur aucun fait réel, mon expérimentation n'en était pas vraiment une. Je n'étais pas passionné parce que je faisais, même si la recherche bibliographique était quelque chose qui m'intéressait particulièrement !

Mais dés qu'il fallait passer à l'action... je n'y arrivais pas. J'ai pourtant validé mon Master 1, je suis passé en Master 2. Mais c'est en début d'année que j'ai tout arrêté, autant pour des raisons personnelles qu'universitaire. Je ne me sentais pas à ma place.

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À propos
Jérôme Jouret

Jérôme Jouret est doctorant en sociologie sous la codirection d’Emmanuelle Leclercq et Florence Legendre. Il est, titulaire d’un master de science de l’éducation, orientation pratique et ingénierie de la formation dans un parcours Handicap et Besoin Éducatif Particulier, d’une maîtrise en psychopathologie et d’une licence en psychologie. Il a réalisé son mémoire de master sur le thème des besoins de formation des travailleurs d’ESAT en Champagne Ardennes sous la direction de Florence Legendre et en partenariat avec l’UNIFAF Châlons en Champagne.
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