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L'école et l'orientation

L'école et l'orientation

Depuis tout petit, à la maternelle, à l'école primaire, au collège, au lycée ou à l'université on a toujours été intégré dans une classe, sans forcément s'y sentir à l'aise, d'ailleurs, mais là n'est pas la question aujourd'hui. J'aimerai vous parler de quelque chose qui me concerne directement et qui concerne sans doute la plupart des doctorants en sciences humaines.

Il a toujours existé une séparation... un clivage entre ceux qui étaient bons en maths et ceux qui étaient bons en français. Ceux qui sont partis au lycée professionnel et ceux qui ont intégré le lycée général. Mais cela va encore plus loin, car au lycée à partir de la première il faut choisir ( ou alors on choisit pour vous cela dépend) entre aller en S (Scientifique), en ES ou en L (Littéraire).

Avec des stéréotypes, des préjugés et des représentations sociales qui font qu'une personne qui va en S a plus de chances de réussir à l'université qu'une personne qui va en L. souvent, ils sont représentés comme de bons élèves sérieux, mais qui parfois ne se sentent pas du tout en accord avec ce qu'ils font, mais derrière la famille, les parents font pression.

Les débouchés sont-ils identiques que l'on ait fait un bac S ou un Bac L ? Je dirais que théoriquement oui. Mais un Lycéen qui tente de faire Médecine après un bac S aura plus de connaissance qu'un élève avec un Bac L. Mais cela reste possible. Partir d'un bac pro et aller en médecine est également tout à fait possible, mais va nécessiter une remise à niveau très importante.

La question à se poser est finalement : comment choisir une filière qui nous convienne ? Comment outrepasser la volonté des profs et des conseillers d'orientation pour faire son propre chemin ? L'interaction est au coeur même des relations sociales, voilà pourquoi il faut apprendre à argumenter son propos, se renseigner sur les filières qui nous intéresse et regard quel type de parcours scolaire et universitaire sera le plus à même de nous convenir.

Forcer un élève n'a pas de sens, car il n'est pas souhaitable d'agir "pour son bien". Le meilleur moyen d'agir en accord avec lui est d'évaluer ses compétences et ses connaissances dans le seul but de lui proposer un panel de formations et d'orientations possibles. Mais comment évaluer  des compétences au collège ? Cela reste encore une des problématiques de l'éducation nationale à ce niveau. Parce que le système d'évaluation est centré autour de la notation de l'élève qui est un indicateur de son niveau de compréhension pas de son niveau scolaire.

Une mauvaise note est souvent synonyme d'échec, mais la remise en question à analyser se situe autour de la compréhension de l'élève par rapport à l'exercice qu'on lui a donné. Un élève qui a compris et qui voudra résoudre l'exercice le réussira. Le but de l'enseignant est donc de lui fournir tous les outils de compréhension de l'exercice et ainsi évaluer ses compétences. L'évaluation des connaissances n'est qu'un moyen de vérifier la compréhension de ces mêmes outils.

L'orientation se fait donc autour des compétences et non des connaissances académiques. Mais cette évaluation est au centre de nombreux débats, car les enseignants ne seraient plus les garants du savoir, mais des pédagogues capables d'enseigner une manière d'apprendre toutes les disciplines que l'on nomme "didactique". 

L'expertise d'une discipline n'est alors pas nécessaire et peut parfois être un frein à la compréhension d’élèves et engage une supériorité des savoirs. Le Maître, le prof, le maitre de conférences sont à même de faire éloge de leurs connaissances, mais lorsqu'ils se retrouvent en face d'un élève qui ne sait pas ou qui refuse d'apprendre, ils sont désemparés et mettent de mauvaises notes sans s'interroger, parce que ce serait remettre en question leur manière d'enseigner.

 

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À propos
Jérôme Jouret

Jérôme Jouret est doctorant en sociologie sous la codirection d’Emmanuelle Leclercq et Florence Legendre. Il est, titulaire d’un master de science de l’éducation, orientation pratique et ingénierie de la formation dans un parcours Handicap et Besoin Éducatif Particulier, d’une maîtrise en psychopathologie et d’une licence en psychologie. Il a réalisé son mémoire de master sur le thème des besoins de formation des travailleurs d’ESAT en Champagne Ardennes sous la direction de Florence Legendre et en partenariat avec l’UNIFAF Châlons en Champagne.
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